[Prix du roman] Marie Vingtras pour Les âmes féroces

Depuis 1999, à l’occasion du Festival du Livre en Bretagne, la Ville de Carhaix décerne son Prix du roman, qui récompense un ouvrage paru entre le 1er avril de l’année précédente et le 31 mars de l’année en cours. Il est doté d’un chèque de 1 500 €. La spécificité du prix est que les auteurs nominés doivent résider dans l’un des cinq départements bretons ou y avoir des attaches.

Le jury est composé cette année de 12 personnes : élus ou habitants de la ville de Carhaix, professionnels du livre, professeurs de lettres des lycées carhaisiens.

Le jury a eu bien du mal à départager les trois romancières finalistes. Il a fallu faire plusieurs tours de table et tout s’est joué dans un mouchoir de poche. C’est finalement Marie Vingtras qui l’emporte à une voix près avec Les âmes féroces paru aux éditions de l’Olivier.

Le roman

Leo n’est pas rentré et le printemps s’entête dans sa douceur. Leo ne reviendra pas. La shérif Lauren Hobler découvre son corps au milieu des iris sauvages. Autour de la mort soudaine d’une jeune fille, Les Âmes féroces tisse plusieurs destinées. Pour élucider un mystère, mais lequel ? Celui de Leo, peut-être, et de ses silences. Celui de Lauren, coincée dans une petite ville qui ne la prend pas au sérieux. Il y a aussi Benjamin, Seth et les autres… Les gens de Mercy, qui pensent tous se connaître et en savent si peu sur eux-mêmes.

Après son très remarqué Blizzard (2021), la Rennaise Marie Vingtras signe son retour avec ce roman polyphonique très abouti (Prix du Roman FNAC). 4 parties, 4 voix pour raconter une même enquête, une même ville. Des personnages touchants, avec pour certains leur part d’ombre, et quelques rebondissements bien sentis.

La lauréate

Marie Vingtras, née en 1972 à Rennes, est le pseudonyme d’une écrivaine française.

Elle emprunte son nom de plume à Arthur Vingtras, pseudonyme de la journaliste Séverine, qui l’avait elle-même utilisé en hommage à Jules Vallès et au héros de sa trilogie Jacques Vingtras.

Marie Vingtras se fait connaître par son premier roman Blizzard (Éditions de l’Olivier, 2021) qui obtient plusieurs prix, dont le Prix des Libraires 2022.

Son deuxième roman, Les Âmes féroces, paraît en 2024.

Il est lauréat du prix du roman FNAC et donc, du Prix du Roman de la Ville de Carhaix.


[Prix de la nouvelle en breton] Paskal an Intañv pour Puñs ar fur

Le prix de la nouvelle en langue bretonne – Priz danevelloù ti-kêr Karaez – est remis depuis 2010. Il ne s’agit pas d’un concours de nouvelles grand public mais bien de récompenser un texte paru dans une revue, un recueil ou encore un texte récent envoyé à compte d’éditeur.

Le jury est composé de sept personnes (en partie des professionnels de l’édition en breton). Il est également doté d’un chèque de 1 500 € remis par la ville de Carhaix.

Paskal an Intañv est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreuses nouvelles publiées dans la revue Al Liamm, le nouvelliste et romancier costarmoricain, a déjà reçu le prix de la nouvelle en langue bretonne en 2016 pour E dorn Doue emaomp. Il a aussi reçu cette même année, un prix « Prizioù pour l’avenir de la langue bretonne » dans la catégorie livres de fiction pour son roman de science-fiction Udora : pe afer an ed-du (Al Liamm, 2015).
Puñs ar fur a été publiée dans le recueil de nouvelles Bedoù nevez (Al Liamm, mai 2025)

An danevell

Mai 1942. Juluan Ar Borgn, jeune paysan du Trégor, est dans une tranchée au milieu du dur désert libyen. Il n’est pas seul, entouré de jeunes venus des îles océaniennes. Mais les jours sont longs et angoissants malgré tout. La journée se résumé à deux activités principales : attendre l’ennemi ou lui tirer dessus avec sa mitrailleuse Hotchkiss. Survivra-t-il à l’enfer chaud de Bir Hakeim, « le Puits du Sage » en arabe ? Une nouvelle historique bien amenée et émouvante à la fin inattendue.