Ils ont présidés les anciennes éditions du festival du livre en Bretagne de Carhaix et seront à nouveaux présents cette année !

Hervé Jaouen

Hervé JAOUEN est né à Quimper en 1946. Diplômé d’études supérieures d’économie, il fait d’abord carrière dans le monde de la banque. Ses premiers livres lui valent d’être considéré comme l’un des maîtres du roman noir français, récompensé par le Prix du Suspense et le Grand Prix de littérature policière. Mais s’installer dans un genre ne lui suffit pas. Il entend poursuivre un travail de réflexion sur l’écriture commencé au lycée sous l’influence du Nouveau Roman. Un critique dira de lui : « Il faut du jeu à Jaouen ». Sans renier le roman noir, il en saute rapidement les frontières avec L’Adieu aux îles, Le fils du facteur américain, L’Allumeuse d’étoiles, prix Populiste 1996, Les Endetteurs, Merci de fermer la porte (nouvelles), Que ma terre demeure (2001), L’adieu au Connemara (2003) et Au-dessous du calvaire (2005).

Amoureux de l’Irlande où il fait de fréquents séjours, il lui a consacré trois recueils de notes de voyage : Journal d’Irlande, Chroniques irlandaises et La cocaïne des tourbières, un ouvrage auquel Libération accorde le « mérite de trouver sa place auprès du Journal irlandais d’Heinrich Böll ».

Pour la jeunesse il a publié avec succès chez Gallimard : Le cahier noir et Mamie Mémoire (prix Chronos 2000). Cinq de ses romans ont été adaptés à la télévision et deux téléfilms ont été tournés à partir de scénarios originaux qu’il a écrits.

Le bon docteur Cogan (Presses de la Cité, octobre 2019)

Jean Failler

Cet ancien mareyeur breton devenu auteur de romans policiers a connu un parcours atypique !

Passionné de littérature, c’est à 20 ans qu’il donne naissance à ses premiers écrits, alors qu’il occupe un poste de poissonnier à Quimper. En 30 ans d’exercice des métiers de la Mer, il va nous livrer pièces de théâtre, romans historiques, nouvelles, puis une collection de romans d’aventures pour la jeunesse, et une série de romans policiers, Mary Lester.

À travers Les Enquêtes de Mary Lester, aujourd’hui au nombre de cinquante-cinq, Jean Failler montre son attachement à la Bretagne, et nous donne l’occasion de découvrir non seulement les divers paysages et villes du pays, mais aussi ses réalités économiques. La plupart du temps basées sur des faits réels, ces fictions se confrontent au contexte social et culturel actuel. Pas de folklore ni de violence dans ces livres destinés à tous publics, loin des clichés touristiques, mais des enquêtes dans un vrai style policier.

La collection Filosec et Biscoto, qui compte aujourd’hui cinq tomes, s’adresse elle aux enfants : de vrais romans d’aventure, dont le cadre reste la Bretagne, pleins d’humour et de sentiments vrais que ces deux héros attachants transmettent rapidement au lecteur. Jean Failler a su relever le défi : redonner le goût de la lecture aux enfants à travers de formidables romans faits pour eux. La série connaît un grand succès, et a reçu plusieurs prix décernés par de jeunes lecteurs.

Jean Failler est également l’auteur de pièces de théâtre et de recueils de nouvelles.

Au rendez-vous de la Marquise – Une enquête de Mary Lester à Notre-Dame-des-Landes (Edition du Palémon, octobre 2019)

Roger Faligot

Né en 1952, Roger Faligot a débuté dans le journalisme en Irlande en 1973, comme correspondant de Libération et collaborateur de magazine Hibernia. Puis il a travaillé comme reporter d’investigation en free-lance pour des journaux et magazines bretons, parisiens ou étrangers (Irlande, Angleterre, Japon).

De 1993 à 2018, il a couvert le monde du renseignement asiatique pour la lettre d’informations Intelligence Online Pendant sept ans, dans les années 1990, il a été correspondant spécial de l’hebdomadaire The European, basé à Londres.
De 1993 à 2000, il a présidé l’Association des journalistes bretons et des pays celtiques.
À partir de 1977, il a écrit, seul ou avec des coauteurs, plus d’une quarantaine d’ouvrages documentaires concernant l’Histoire contemporaine à commencer par la Résistance irlandaise, régulièrement republié et mis à jour depuis.
Étudiant de nombreuses langues, il a également publié des livres sur les services de renseignements français et étrangers et en particulier ceux d’Extrême-Orient. Il publie de nombreux ouvrages de référence comme Naisho (Enquête au cœur des services secrets japonais) et Les services secrets chinois (de Mao aux JO).
Sa connaissance de l’Asie et de la résistance en Europe, lui permettent de réaliser, avec Rémi Kauffer, la biographie-enquête du Nantais Jean Cremet, dissident du communisme et ami d’André Malraux.
En 2004, il publie un roman Le peuple des enfants qui lui fournira la matière à une nouvelle enquête publiée en 2009, La Rose et l’Edelweiss ( Ces ados qui combattaient le nazisme) (poche La Découverte).
En 2006, toujours aux éditions La Découverte, a il a dirigé, avec Jean Guisnel, l’ouvrage collectif L’histoire secrète de la Ve République. En1912, chez le même éditeur, avec Jean Guisnel et Rémi Kauffer, il publie en 2012, il publie l’Histoire politique des services secrets français, puis, seul l’année suivante, une grande enquête La Tricontinentale (Quand Che Guevara, Ben Barka, Cabral, Castro et Hô Chi Minh préparaient la révolution mondiale).

Chez Plon, il réalise deux biographies romancées, l’une Les Sept Portes du monde, l’histoire du premier homme, un Breton de Vitré, Pierre Malherbe, qui a effectué le tour du monde par les continents au XVIe siècle; l’autre évoque l’Irlandais naturalisé Français, Charlie Kilmaine, qui deviendra l’adjoint de Bonaparte lors de la campagne d’Italie et l’organisateur du soulèvement irlandais de 1797 à partir de Brest (L’Irlandais de Bonaparte).

Les tribulations des Bretons en Chine (Les Portes du Large, octobre 2019)

Hervé Bellec

Hervé Bellec est né en 1955. Après avoir été musicien, patron de bar, il est aujourd’hui professeur d’histoire-géographie dans un lycée de Brest. La nuit blanche lui a valu le prix Edouard et Tristan Corbière. Il a publié des romans, un livre de souvenirs, et de nombreuses nouvelles qui ont le plus souvent pour théâtre les quartiers de Brest, ou encore la Bretagne intérieure. Garce d’étoile est son premier livre, dans lequel il raconte son périple de Brest à Compostelle.

La Bretagne on l’aime pour… (Suzac, avril 2019)

Nathalie de Broc

Du journalisme à l’écriture…

Après avoir beaucoup voyagé entre Etats-Unis et Angleterre, j’ai vécu quelques années aux Antilles, à terre et également sur un voilier, dans la droite lignée d’une famille de marins notamment mon cousin Bertrand de Broc (oui, celui qui s’est recousu la langue pendant la course du Vendée Globe !) avant de poser mes bagages, il y a déjà quelque temps en Bretagne.

Avant cet ancrage qui perdure, j’étais journaliste tout d’abord pour RFO à Fort-de France, où je présentais les journaux du week-end, puis à France Inter où j’ai travaillé notamment au service des sports et dont je garde les plus beaux souvenirs du métier…

Une fois posée en Bretagne, direction France 3 Ouest pour le reportage télé, un bel apprentissage et surtout une inégalée source de découvertes des futurs lieux de… mes romans. Car c’est en Bretagne que j’ai enfin osé sauter le pas, osé frapper à la porte d’une maison d’édition (quoique parisienne… merci aux Presses de la Cité de m’avoir soutenue toutes ces années) et entrer dans l’aventure.

Depuis 2004, 14 romans à mon actif.

Les étés de grande-maison (Presses de la Cité, juin 2019)

Yvon Ollivier

Yvon Ollivier est l’auteur de nombreux essais sur la Bretagne dont « la France comme si » au temps éditeur. Il est également l’initiateur du « livre blanc de l’unité bretonne » (ed. Yoran embanner, 2018).

« Le peuple breton n’a pas été persécuté. Il a juste été méprisé. Et moi je dis que c’est pire… »

Yvon Ollivier, juriste, avec le talent et le courage qu’on lui connaît, met une fois de plus les Bretons et leurs élus devant les réalités. Ce ne sera pas facile à entendre pour beaucoup ! Mais ce n’est pas respecter les gens et surtout ceux qui sont élus pour nous représenter, que ne pas dire ce que beaucoup sont nombreux à penser. La plupart des responsables politiques et culturels bretons font semblant : ils ont en fait renoncé à la Bretagne !

Mais aucun peuple n’est condamné au suicide orchestré par ses représentants élus, même pas le nôtre. Il suffit de déchirer le voile et de vouloir. Il y a toujours un chemin pour qui renonce au renoncement. 

Lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne (Le Temps éditeur, août 2019)