Avec tous les autres territoires de France, de métropole et d’outre-mer, nous ne pouvons plus être administrés par un pouvoir central jacobin  qui décide à notre place et défend avant tout ses propres intérêts au détriment de la diversité de nos langues et cultures, de nos histoires et de nos économies.

Nous dénonçons un pouvoir central qui va à l’encontre des grand principes démocratiques basés sur la participation de toutes et tous à la vie de la société. La réforme territoriale s’est faite :

• en refusant la consultation des populations concernée par le découpage territorial (1)
• en refusant de prendre en compte les identités territoriales à la base de leur développement (2)

 

En nous adressant à nos futurs élus, nous leur demandons s’ils s’engagent à agir :

pour la création d’une collectivité territoriale de Bretagne à cinq départements, dotée de compétences et des moyens de son développement économique, social, culturel et environnemental harmonieux en France et en Europe,
pour la co-officialité des langues bretonne et/ou gallo avec le français, tenant compte de la demande et des initiatives sociales, respectant l’égale dignité des langues et de leurs locuteurs,
pour le renforcement de l’enseignement bilingue breton/français, de la parité horaire à l’enseignement immersif et le plurilinguisme,
pour la généralisation de l’enseignement des langues de Bretagne, de sa culture de son histoire,
pour le développement des médias en breton ou gallo, et la création d’une radio et d’une télévision couvrant les cinq département bretons.

Pour l’avenir de la Bretagne, de nos enfants, pour qu’ils puissent vivre et travailler décemment au pays, nous devons d’abord compter sur nous-mêmes, nous devons pouvoir décider nous-mêmes en Bretagne.

 

(1) Charte européenne de l’autonomie locale (1985). L’article 5 prévoit la consultation par référendum
(2) Pacte international des droits civils et politiques : les article 26 et 27 s’opposent à la discrimination et protègent les minorités linguistiques